Mélanie de Biasio

Lorsque je l’ai entendue pour la première fois elle ne chantait pas, elle parlait. Une longue conversation à la radio avec Laure Adler pendant laquelle les deux femmes se renvoyaient la balle d’un respect absolu. Sa voix avait la sobre délicatesse de celle qui n’a rien à prouver, juste à témoigner de son engagement pour la sincérité, sa conviction que par la mise à nue de son souffle le plus intime se révèle l’authenticité d’une âme qui, bien avant de songer à se débattre avec les mots ou la pensée, est avant tout reliée à un cœur qui bat. Ne sachant malgré tout avec certitude si j’avais affaire à une exaltée planant dans les nuages ou à une grande dame développant la sagesse d’être elle même, soit l’incarnation d’une grande sensibilité poétique, tout en étant reliée au monde et à l’autre, j’ai éprouvé, dès la fin de l’émission, le désir de la voir et de l’entendre chanter, ce que l’internet permet de faire aujourd’hui. Je suis « tombé » sur ce morceau qui ma littéralement mis en transe, comprenant que la deuxième hypothèse était la bonne, et dont je n’ai pu encore me lasser…

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